Améliorer l’autonomie alimentaire des élevages en Grand Est, quelles pistes ?

Le 27 octobre 2022 se tenait le colloque de restitution du programme 2019-2022 PEI ARPEEGE Partenariat Européen pour l’Innovation – Autonomie en Ressources Protéiques et Energétiques des Elevages du Grand Est. Il a été construit avec 24 partenaires acteurs des filières végétales et animales de l’amont à l’aval, aux côtés de la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est et de l’Idele.

Le constat de départ était : les territoires et les exploitations se spécialisent, depuis plusieurs décennies. Ceci engendre une certaine dépendance des élevages aux aliments produits en dehors du territoire, particulièrement en Grand Est où ce sont des milliers de tonnes de soja OGM qui sont importés chaque année. Cette pratique fragilise la filière d’une part sur les plans économique, environnemental et sociétal, d’autre part par son impact lié au transport. Alors que la région Grand Est pourrait être autonome à 99,5% sur l’alimentation de l’élevage de par ces ressources locales variées (luzerne, co-produits tels que drêches de brasserie, pulpes de betteraves, …), l’autonomie fourragère de la région se dégrade lors des années de sécheresse. Et l’autonomie en concentrés n’est que de 33 %.

Atteindre l’autonomie au niveau de l’exploitation n’est pas toujours réalisable techniquement ni performant économiquement. ARPEEGE cherche des solutions à plusieurs échelles, de l’exploitation à la région.

Les enjeux environnementaux et de santé humaine autour de la réduction des produits phytosanitaires ou la préservation de la ressource en eau, invitent à repenser les rotations, à les allonger, et à y intégrer des légumineuses. De ce fait, les problématiques ciblées concernent aussi les céréaliers. Le projet s’est intéressé aux partenariats qui peuvent se tisser entre éleveurs et céréaliers.

Différentes solutions ont alors été imaginées et testées à travers le PEI durant 3 ans (cliquez sur les titres des différentes études pour y accéder) :

Produire du soja en Grand Est, les zones favorables sont limitées

Développer la culture de la luzerne

Une méthode innovante de récolte de luzerne

Les feuilles de luzerne sont une ressource à haute valeur protéique, Une méthode à été développée depuis 2016, permettant de séparer les feuilles des tiges afin d’obtenir une fraction protéique plus importante (27% MAT pour les feuilles de luzerne contre 18% plante entière).

Cette technique, appelée MASSAÏ (pour en savoir plus cliquer ici,  ; plus d’informations en vidéo), a été testée sur des élevages monogastriques et semble prometteuse à mettre en œuvre en élevage bovin lait car permettant de se substituer du tourteau de soja importé.

Une expérimentation est mise en place sur l’année 2022 pour trouver la meilleure formulation de conservation des feuilles de luzerne et l’effet sur la production des vaches laitières.

  • La coopération éleveurs / céréaliers

Elle peut être organisée de gré à gré ou au niveau départemental (bourse aux fourrages dans les Vosges). La condition de réussite et de pérennité est une évaluation équitable des matières/services échangés tout en respectant la législation (droit de bail, taxes sur les céréales…).

Pâturer du colza oléagineux

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Sur février 2, 2023, posté le: Actualités, Info Elevage, Info Fourrage, Newsletter par

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