Un prix du lait en hausse et des charges maitrisées
Cette année, 201 éleveurs ont réalisé un GALACSY, dont 142 avec calcul du coût de production. La campagne 2017-2018 est marquée par l’amélioration de la conjoncture économique et une année climatique et fourragère plutôt favorable.
Une marge brute en hausse
Le prix du lait sur la campagne est en moyenne de 353 €/1000 l soit une hausse de 33 € par rapport à la campagne dernière. Les produits viande augmentent également de 2 € grâce à une légère reprise du cours des réformes qui s’affiche à 824 € par vache soit 2.59 €/kg. Les autres produits (Aide couplée vache laitière, indemnités climatiques, dégâts gibier, …) baissent de 5 €/1000 l du fait du moindre recours aux assurances aléas climatiques. Globalement, tirés par le prix du lait, les produits augmentent de 30 €/1000L.
Les charges opérationnelles baissent de 13 €/1000 l grâce notamment à des charges de SF mieux maîtrisées et moins d’achats de fourrages.
La marge brute augmente de 43 € pour atteindre 245 €/1000 l.
Composition du coût alimentaire
Le rendement moyen du maïs est de 12,5 TMS. Contrairement à l’année passée, quantité et qualité étaient au rendez vous, permettant la reconstitution des stocks dans la majorité des cas. Les achats de fourrages quant à eux sont redescendus à un niveau « normal » de 0,6 TMS/VL.
Les prix des intrants plutôt bas, couplés à une meilleure maîtrise des charges de fertilisation et à une meilleure valorisation des effluents d’élevage ont permis une diminution significative des charges de SF.
En revanche les charges de concentrés restent au même niveau, globalement le prix d’achat des concentrés est resté stable et leur efficience a peu évolué.
Dans un tel contexte, augmenter ses livraisons a-t-il été payant ?
Un tiers des exploitations a fait le choix cette année d’augmenter son volume livré de 9 % en moyenne. Cette augmentation s’est faite par un accroissement d’effectif et de productivité. Pourtant, ces exploitations ont des structures et des potentiels fourragers comparables à celles qui ont diminué leurs livraisons.
Leur productivité supérieure est sans doute liée à une meilleure qualité des fourrages, permettant une maîtrise du concentré, et du niveau global des charges. Leur gain de production s’est donc fait sans charges supplémentaires.
Au final, les exploitations qui ont augmenté leurs livraisons ont bénéficié d’un gain de marge brute de 36 % par rapport à l’année dernière, contre 20 % seulement pour celles qui ont diminué leur litrage livré.
Près d’une cinquantaine d’éleveurs laitiers de la zone se sont réunis pour une analyse collective de leurs résultats GALACSY lors de 9 rendez-vous proposés par Alysé du 19 au 22 juin derniers.
Ces rendez-vous se sont clôturés par la visite d’une exploitation.