La FCO sérotype 3, fièvre catarrhale ovine, est apparue en France le 5 août 2024 dans le département du Nord. Les foyers se sont multipliés rapidement sur une grande partie de la France. Le périmètre de la zone régulée, c’est-à-dire la zone comprenant 150 km autour des foyers, s’est étendu vers l’ouest et le sud. Notre zone Alysé est maintenant totalement en zone régulée.
Un élevage est déclaré foyer lorsqu’il y a PCR positive et à minima 2 animaux présentant des signes symptomatiques (2 signes mini).
Cette carte est mise à jour toutes les semaines le vendredi avec les cas confirmés (PCR Positive) sur le site du ministère de l’Agriculture. Vous y trouverez également la liste des communes concernées.
https://agriculture.gouv.fr/la-situation-de-la-fievre-catarrhale-ovine-fco-en-france
La maladie est strictement animale, non transmissible à l’homme et n’affecte pas les denrées alimentaires. C’est une arbovirose, maladie virale transmise par un moucheron du genre Culicoïdes. Elle est soumise à réglementation.
Si les ovins y sont très sensibles, les bovins et caprins ne sont pas épargnés. Selon les retours des premiers départements, la FCO impacte fortement les ovins et entraine des pertes de productions conséquentes et de la mortalité chez les bovins et les ovins.
L’incubation de la maladie est de 6 à 10 j (2 j-20 j). Les symptômes sont : fièvre, hypersalivation, oedème de la face, cyanose de la langue (d’où le nom de maladie de la langue bleue), perte des onglons, mortalité.
Les conséquences peuvent être importantes du point de vue économiques : perte de production, soins dus à la forte morbidité, restrictions commerciales…
Attention : c’est une maladie à déclaration obligatoire. Toute suspicion de FCO (= présence de signes évocateurs) doit être signalée rapidement auprès du vétérinaire afin de soigner les animaux malades et d’effectuer les prélèvements pour confirmer la maladie.
Désinsectisation : il est conseillé de désinsectiser les animaux qui sont malades et de les isoler car les mouches vont sur ses animaux en priorité. Refaire la désinsectisation toutes les semaines pour être efficace.
Vaccination : Des vaccins existent contre la FCO-3. Ils permettent de réduire les signes cliniques (les animaux sont moins malades et la mortalité plus faible) en réduisant la virémie. Ils sont utilisés depuis plusieurs semaines notamment aux Pays-Bas où la situation s’est améliorée dans les élevages ayant vacciné par rapport à ce qui avait été observé l’année passée dans les élevages non vaccinés (car le vaccin n’existait pas).
Il est donc fortement recommandé de vacciner dès que possible les animaux afin de réduire l’impact sanitaire de la circulation de la FCO-3. Les vaccins sont à commander auprès du vétérinaire sanitaire.
Les vaccins sont pris en charge par l’Etat et mis à disposition gratuitement. L’éleveur peut vacciner lui-même. Par contre il n’y a pas d’indemnisation des éleveurs en cas de perte.
Zone vaccinale
La zone de vaccination volontaire a été étendue, par étapes, pour tenir compte de l’évolution de la maladie :
Le 3 octobre, extension à toute la France pour la filière ovine.
Il existe 2 vaccins : BLUEVAC 3 et BULTAVO 3
L’âge à partir duquel il est préconisé de vacciner : 1 mois pour les ovins et 2 mois pour les veaux. Au vu des données scientifiques actuelles, les vaccins contre la FCO-3 ne permettent pas d’empêcher la virémie. Ils ne permettent donc pas de garantir qu’un animal vacciné ne soit pas infecté et source de contamination pour les autres. C’est pourquoi, à ce stade, ils ne peuvent pas être utilisés dans le cadre des mouvements (sortie de la zone réglementée FCO-3). Ils restent cependant très importants pour limiter l’impact clinique et la mortalité.
Nouveauté du 20/09/2024 : Les bovins issus de la Zone régulée FCO 3 vaccinés par un vétérinaire depuis plus de 60 jours avec BULTAVO 3 sont éligibles aux échanges intra-UE.
Nouveauté du 20/09/2024 : Les bovins issus de la Zone régulée FCO 3 vaccinés par un vétérinaire depuis plus de 60 jours avec BULTAVO 3 sont éligibles aux échanges intra-UE.
Protocole de vaccination avec le vaccin Bultavo 3 :
· Le protocole de primovaccination prévoit 2 injections à 3 semaines d’intervalle (1 seule pour les ovins).
· La voie d’administration est intramusculaire (IM), alors qu’elle est sous-cutanée (SC) pour les ovins.
· La dose pour les bovins est identique à la dose ovins à savoir 1 ml.
· Le vaccin prévient la virémie et les signes cliniques chez les bovins (chez les ovins, seulement réduction de la virémie mais prévention des signes cliniques et de la mortalité).
En outre, certains États Membres (dont la France) ont notifié la condition dérogatoire suivante : « un animal est considéré comme vacciné si plus de 30 jours se sont écoulés depuis l’injection de primo-vaccination (si le vaccin utilisé nécessite une dose unique) ou plus de 10 jours se sont écoulés depuis la deuxième injection de primo-vaccination (si le vaccin utilisé nécessite 2 doses) ».
Ainsi, les bovins issus de zone régulée FCO 3 qui répondent à cette dernière condition peuvent notamment partir vers la Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie ou encore le Portugal.
Selon la même logique, les bovins vaccinés avec BULTAVO 3 qui respectent les délais des conditions dérogatoires définies par la France peuvent être certifiés pour envoi vers la France (zone indemne).
Attention, le vaccin BLUEVAC 3 ne permet pas de rendre l’animal éligible à la certification aux échanges.
Point d’attention : le stock de l’État de Bultavo 3, délivré gratuitement aux éleveurs en zone vaccinale, est exclusivement réservé à la vaccination des ovins.
Par conséquent, la vaccination des bovins avec le vaccin Bultavo 3, dans le cadre des mouvements d’animaux, est à la charge des éleveurs.
Le vaccin Bluevac est utilisé quant à lui pour la vaccination gratuite des bovins en zone vaccinale hors cadre des mouvements d’animaux.
Compte tenu de la circulation existante également importante de la FCO sérotype 8, il est possible de faire la vaccination 3 et 8 en même temps.
Au sein de chaque zone réglementée (ZR) et zone indemne (ZI) : aucune restriction. Sortie de la ZR vers la ZI : désinsectisation 14 j avant la sortie + PCR négative
Dérogations de sortie :
– Animaux vaccinés pour l’export vers certains pays (cf paragraphe nouveauté du 20/09)
– Animaux conduits vers l’abattoir et abattus sous 24h ;
– Animaux de moins de 70 j destinés à l’engraissement en atelier fermé
– Ovins de retour d’estive
Rassemblements, foires et comices :
– Animaux de ZR peuvent participer à des rassemblements en ZR exclusivement
– Pas d’animaux de ZR lorsqu’une foire ou comice se déroule en ZI (et inversement)
Les éleveurs ayant perdu des animaux à cause de la fièvre catarrhale ovine (FCO) pourront invoquer la «force majeure» pour bénéficier de dérogations et accéder à certaines aides de la Pac malgré ces mortalités, confirme le ministère de l’Agriculture dans une note envoyée aux organisations professionnelles et consultée par Agra Presse. Ces dérogations concernent des aides surfaciques (ICHN, aides découplées sur les surfaces pastorales ligneuses), des aides animales (ovine, bovine, caprine), ainsi que l’aide à la conversion bio et certaines MAEC
La FCO-8 est considérée comme endémique sur l’ensemble du territoire de la France, c’est-à-dire que toute la France est dans une zone réglementée de cette maladie. Les seules règles de mouvement d’animaux s’appliquent donc uniquement pour l’export et la diffusion de la maladie est moins suivie.
Depuis l’automne 2023, la maladie circule activement dans le sud de la France, mais aussi dans l’Est (Rhône-Alpes) avec une nouvelle souche plus virulente. Les signes cliniques sont difficiles à différencier avec ceux de la FCO-3 et de la MHE.
Cette souche est différente de celle qui circulait en France depuis 2015 et qui engendrait peu d’animaux malades. La diffusion de cette nouvelle souche de FCO-8 est rapide, notamment dans le Sud-Ouest et peut engendrer un impact clinique, une mortalité et des frais vétérinaires importants.
Les impacts de la FCO-8 sont également importants sur les troupeaux, mais la vaccination met en place une immunité dans les troupeaux.
C’est pour cette raison que nous invitons les éleveurs à se rapprocher de leur vétérinaire afin d’évaluer la période la plus adaptée pour le cheptel et évaluer le bénéfice/risque de cette vaccination, tout en sachant qu’il convient de la mettre en place dans les plus brefs délais. Trois vaccins ayant fait leurs preuves sont actuellement disponibles en ovin pour ce sérotype, dont deux sont combinés à la protection vis-à-vis du sérotype 4.
Pour plus d’informations :
La MHE, maladie hémorragique épizootique, est une maladie qui est apparue en France dans les élevages bovins du sud-ouest en septembre 2023.
Cette maladie infectieuse due à un virus est transmise exclusivement par des moucherons du genre Culicoïdes, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La détection de foyers de MHE entraîne des mesures de lutte et de prévention spécifiques dans un rayon de 150 km autour des foyers. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet de restrictions.
Dans le sud de la France, la circulation de MHE a repris notamment depuis le 1er juin et a atteint notre zone Alysé, par le Loiret cette semaine. A surveiller également.
Suite à la déclaration d’un foyer de MHE dans le département du Cher, une grande partie de la zone Alysé est en zone régulée MHE (cf carte ci-dessous).
Cette carte est mise à jour toutes les semaines le vendredi avec les cas confirmés (PCR Positive) sur le site du ministère de l’Agriculture. Vous y trouverez également la liste des communes concernées.
https://agriculture.gouv.fr/mhe-la-maladie-hemorragique-epizootique
La sortie des animaux depuis la zone régulée MHE vers la zone indemne est possible sous condition d’être :
• protégés
contre les attaques de vecteurs par des insecticides ou des répulsifs au moins
pendant les 14 jours ayant précédé la date du départ des animaux.
• soumis avant le départ à une analyse de recherche de la MHE par PCR, dont le
résultat s’est révélé négatif, effectuée sur un échantillon sanguin prélevé au
moins 14 jours après la date de début de la période de protection contre les
attaques de vecteurs.
Un vaccin
efficace contre la MHE a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation
(ATU), pour la France, le 6 août 2024.
Pour plus d’informations :
Sources de l’article : GDS France et Ministère de l’Agriculture